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LE CERCLE DE SAINT-LÉONARD
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LE CERCLE DE SAINT-LÉONARD

Le Cercle de St-Léonard
La naissance du Cercle, lieu de retrouvailles informelles


Après la défaite de 1870, l'administration de l'Empire allemand s'attache à la restauration de l'Alsace. Elle souhaite se faire pardonner le triste bombardement de la Bibliothèque de Strasbourg. La Kaiser-Wilhelms Universität et la Ville de Strasbourg offrent des bourses aux jeunes étudiants et artistes d'Alsace et de Lorraine. Ces derniers se rendent à Munich pour la peinture, à Karlsruhe pour l'architecture, à Düsseldorf ou à Berlin.
Les milieux civils ne tardent pas à se réorganiser. La « Société des Amis des Arts de Strasbourg », créée en 1832 par Théophile SCHULER, reprend ses expositions dés 1874. En 1876, la Société Industrielle de Mulhouse organise sa première manifestation. En 1883, Lujo BRENTANO, professeur de Sciences politiques et économiques à Strasbourg crée la « Strassburger Kunstverein », salon permanent où les oeuvres d'artistes alsaciens et allemands sont présentées, se heurtant toutefois à la concurrence de la « Société des Amis des Arts » déjà réputée.
Le Musée des Beaux-Arts est reconstitué en 1889 au Palais de Rohan. En 1890, s'ouvre l'Ecole des Arts décoratifs à Strasbourg dont Anton SEDER, peintre et architecte, est le premier directeur. A cette époque, les premières promotions d'artistes alsaciens, formées en Allemagne, reviennent au pays. Elles revendiquent leur modernité. Leur regard n'a pas de frontière.
Dans ce tournant du siècle prend naissance un mouvement artistique qui s'étend à toute l'Europe. Selon les pays, il prend des noms différents : Art Nouveau, Jugendstil, Sécession, Modern Style, Arts and Crafts... Ce courant puise ses principes dans le rejet de l'académisme, le retour à la nature et à la démocratisation de l'Art dans toutes ses formes d'expression : Art Total et Art pour Tous. Les créations d'ensembles sont privilégiées : du meuble au papier peint. Les artisans et les artistes collaborent dans une quête du beau et de l'utile. C'est un art à orientation sociale, l'expression d'une société globale.
Les artistes alsaciens cherchent cependant à exprimer leur spécificité et tirent leur inspiration dans l'art populaire régional. Ils organisent en 1897 à l'hôtel de ville de Strasbourg, le premier Salon des Artistes Alsaciens.


Les réunions
Dans cette période aux idées prolifiques et bouillonnantes, tout ce que l'Alsace compte d'artistes, d'intellectuels, d'artisans, de collectionneurs, de marchands se retrouvent régulièrement dans des académies, des clubs, des associations souvent informelles et mouvantes, souvent autour de bonnes tables, en des lieux conviviaux et chaleureux, parfois même avec le soutien de généreux mécènes.
Anselme LAUGEL convie au « Dîner des 13 » des personnalités du monde économique, politique et des artistes dés son retour en Alsace. D'abord à Saint-Léonard chez lui puis dans de bons restaurants de Strasbourg, Plus tard, un habitué du « Dîner des 13 » Georges HAEHL, fabricant de bougies, réunit ses amis à la Robertsau le vendredi.
En 1890, la Mehlkischt, un estaminet à la porte de l'hôpital de Strasbourg, transformé par la suite en café-théâtre par Gustave STOSKOPF, devient le lieu de ralliement de la jeunesse alsacienne un peu frondeuse.
Une résistance sourde à la germanisation envahissante de l'Alsace éclot doucement.
Dés 1896 Auguste MICHEL, fabricant de pâtés de foie gras au Schloessel de Schiltigheim, convie en parfait amphitryon, une fois par mois, ses amis peintres, sculpteurs, poètes et musiciens pour un dîner copieux et animé. C'est le « Kunschthafe » où se rendent René BAZIN, Sarah BERNHARDT, Constant COQUELIN, Edouard SCHURÉ et bien d'autres.
Les souvenirs de ces rencontres sont publiés par Adolphe SEYBOTH en 1899 dans un album, avec la reproduction de nombreuses oeuvres (pastels, dessins, huiles, morceaux de musique) et des recettes de cuisine. L'art, la gastronomie et la politique se mêlent joyeusement.

Au fil de ces rencontres, les artistes et intellectuels prennent conscience de leur identité alsacienne. Cela aboutira à la naissance du Musée Alsacien, à la Maison d'Art Alsacienne (1905), au Théâtre Alsacien à Strasbourg et à de nombreuses parutions, comme Costumes et Coutumes d'Alsace (1902) d'Anselme LAUGEL et Charles SPINDLER.


Saint-Léonard
C'est à Saint-Léonard, sur les restes d'une ancienne abbaye bénédictine érigée au XIleme siècle au pied du Mont Sainte-Odile, qu'Anselme LAUGEL s'établit dés 1891. Son ami Charles SPINDLER y installe son atelier en 1897. Peu à peu, les deux compagnons y attirent leurs amis et connaissances.
Les premiers coutumiers de l'endroit furent Paul BRAUNAGEL, Léon HORNECKER, Auguste CAMMISSAR, Alfred MARZOLFF, Werner WITTICH, Benoît HARTMANN et Joseph SATTLER. Avec ce dernier, Charles SPINDLER publie les "Elsässser Bilderbogen" , Images Alsaciennes, qui paraissent de 1893 à 1896 en prélude à la REVUE ALSACIENNE ILLUSTRÉE, qui paraîtra jusqu'à la guerre de 1914. Pierre BUCHER, médecin de la famille SPINDLER, entretient des rapports suivis avec la France. Il appuie les recherches d'auteurs français comme Maurice BARRÈS sur la question alsacienne tout en maintenant des relations avec les autorités allemandes. Il prend la direction de la Revue alsacienne illustrée, après Charles SPINDLER, assurant par cette publication bilingue à la fois prise de conscience culturelle et politique et émulation entre artistes.
Se joignent à eux : Gustave STOSKOPF, Henri LOUX, Léo SCHNUG, Marie Joseph ERB, Rodolphe GANZ, Emile SCHNEIDER, les frères Albert et Adolphe MATTHIS, Lothaire von SEEBACH, Léon ELCHINGER, Charles BASTIAN, Désiré CHRISTIAN, les frères ZSCHOCK, Robert FORRER et d'autres encore... Le soutien d'une certaine élite intellectuelle, tant du côté français (René BAZIN écrivain, Albert CARRÉ directeur de l'Opéra-Comique à Paris, André HALLAYS avocat et chroniqueur) que du côté allemand (Bruno PAUL du Kunstgewerbemuseum de Berlin, Hans SCHUMANN critique musical berlinois, August SCHRICKER directeur du Musée des Arts Décoratifs de Strasbourg) donne une dimension internationale au groupe de Saint-Léonard.

Vous trouverez progressivement sur notre site une fiche pour chacun de ces artistes, artisans ou intellectuels. Pour les compléter, nous en appelons à vous tous : historiens, artistes, collectionneurs et descendants. Vous pouvez nous aider en nous apportant votre contribution, commentaire, précision.

Marie-Christine Jung

 

 

  • HANS CARL ABEL
  • CHARLES BASTIAN
  • HENRI BEECKE
  • LUCIEN BLUMER
  • LÉON BOËLLMANN
  • PAUL BRAUNAGEL
  • PIERRE BUCHER
  • AUGUSTE CAMMISSAR
  • ALBERT CARRÉ
  • GUSTAVE CHARPENTIER
  • DÉSIRÉ CHRISTIAN
  • GEORGES DAUBNER
  • FERDINAND DOLLINGER
  • HENRI EBEL
  • LÉON ELCHINGER
  • MARIE-JOSEPH ERB
  • ROBERT FORRER
  • HENRI GANIER-TANCONVILLE
  • RODOLPHE GANZ
  • THÉODORE HAAS
  • BENOÎT HARTMANN
  • FRITZ KIENER
  • LÉON HORNECKER
  • MARIE JAËLL
  • ALBERT KOERTTGÉ
  • GUSTAVE KRAFFT
  • FRANTZ LASKOFF OU LASKOVSKI
  • ANSELME LAUGEL
  • ALFRED LORENTZ
  • HENRI LOUX
  • ALFRED MARZOLFF
  • LES FRÈRES MATTHIS
  • GEORGES PICARD
  • BRUNO PAUL
  • ALBERTA VON PUTTKAMER
  • LOTHAIRE DE SEEBACH
  • FRÉDÉRIC REGAMEY
  • JEAN DÉSIRÉ RINGEL D'ILLZACH
  • FERNAND SCHULTZ-WETTEL
  • GEORGES SPETZ
  • ADOLPHE SEYBOTH
  • AUGUSTE SPINNER
  • GEORGES RITLENG
  • JOSEF SATTLER
  • ÉMILE SCHNEIDER
  • LÉO SCHNUG
  • CHARLES SPINDLER
  • GUSTAVE STOSKOPF
  • CHARLES WINGERTER
  • WERNER WITTICH
  • LES FRÈRES ZSCHOCK
  • St-Léonard dessiné par Anselme Laugel en 1875
  • Le kunschthafe, marmite de l'art d'Auguste MICHEL
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